Soutenu par l’inflation, le marché du petit-déjeuner continue de progresser, tandis que les achats poursuivent leur recul, en particulier sur les segments des cafés en dosette et les confitures. Pouvoir d’achat, mais aussi baisse des assortiments sont en ligne de mire. Par Frédérique Guénot
Le marché du petit-déjeuner continue de progresser en valeur. « Il enregistre un chiffre d’affaires en hausse de + 3,4 % cette année. Une croissance en partie due à l’inflation, qui affecte les prix des PGC, avec une augmentation moyenne de + 4,1 % en HMSM, explique Thanh-Ly Nguyen, consultante Circana. Parmi les plus gros contributeurs aux gains, se trouvent les pâtes à tartiner, les cafés dosettes et torréfiés, ainsi que les céréales (73 % des gains CA). Cependant, les actes d’achat et occasions de consommation continuent de baisser depuis 2021, pénalisés, cette année, par les pertes des segments des cafés en dosettes et des confitures ». Tous les pôles (liquides chauds, tartinables, céréales, lait industriel) portent la croissance en CA et se valorisent cette année. « Les céréales du petit-déjeuner représentent la 3e catégorie du petit-déjeuner solide en chiffre d’affaires, à 742 M€, enregistrant une croissance valeur de + 1,7%(1) et confirmant leur attractivité. Avec plus de 18 millions d’acheteurs, la catégorie réussit encore à recruter par rapport à l’année dernière avec + 0,4 % de pénétration », révèle Florence Durr, directrice Marketing Cereals Partners France. Cela étant, l’univers du petit-déjeuner doit composer avec une baisse des assortiments et une moindre activation promo, ces tendances étant plus marquées qu’au total PGC. Sur ce marché très concurrentiel, les grands groupes, tels Bjorg et Danone, poursuivent leurs efforts d’innovation, tandis que les MDD gagnent en importance avec des alternatives plus économiques. Parallèlement, « de nombreuses petites entreprises et startups veulent apporter de la valeur ajoutée au marché en proposant des produits innovants et plus spécifiques », ajoute Christophe Sovran, codirigeant de Hoope.
Bio et diététique en pleine forme
De son côté, le marché du petit-déjeuner bio pèse 652 M€ (-2,2 % vs A-1, mais + 1,7 % vs A-2). « Il se répartit entre mueslis et céréales (23,1 %), préparations pour boissons (51,8 %) et produits à tartiner (163,70 M€ à -1,5 %)(2) », détaille Olivia Such, cheffe de produits épicerie sucrée de Jardin BiO étic.